L’autorité parentale est dévolue aux pères et mères dès lors que la filiation est établie. En cas d’adoption plénière, les adoptants sont titulaires de l’autorité parentale (à l’inverse des parents biologiques qui ne l’auront pas). En cas d’adoption simple, l’adoptant est titulaire de l’autorité parentale.

L’autorité parentale est exercée sur l’enfant dans son intérêt, considérant que l’enfant est une personne vulnérable ayant besoin de l’autorité parentale pour le protéger et agir dans son intérêt.

L’autorité parentale dure jusqu’à la majorité de l’enfant ou son émancipation. Néanmoins, certaines prérogative et obligation ne sont pas soumises à la question de la majorité ou de l’émancipation de l’enfant. Il en va ainsi de la nationalité (à partir de 16 ans), de la jouissance légale (à partie de 16 ans), ou encore des frais de scolaire qui devront être assurés par les parents jusqu’à la majorité de l’enfant.

Les parents ont le droit de consentir au mariage, à l’adoption ou à l’émancipation de l’enfant. Le domicile de l’enfant se situe chez ses parents. L’enfant ne peut quitter le domicile familial sans autorisation. Le logement de l’enfant fait partie de l’obligation d’entretien des parents.

L’un des corolaires de l’autorité parentale réside dans la responsabilité civile des parents du fait de leur enfant. Les parents sont responsables de tous les dommages causés par leurs enfants, qu’il s’agisse d’une faute volontaire ou non (la responsabilité personnelle de l’enfant pourra être recherchée dès lors que la faute commise n’est pas normale pour un enfant du même âge). Il est donc nécessaire que les parents veillent à bien-être assurés pour les préjudices causés par leur enfant. En cas de séparation, seul le parent chez lequel l’enfant réside habituellement pourra voir sa responsabilité de plein droit. L’autre parent ne pourra être jugé responsable qu’en cas de faute de surveillance. Concrètement, cela signifie qu’en cas d’absence de faute de surveillance du parent n’ayant pas la garde, la victime pourra se retourner vers le parent ayant la garde même si l’enfant n’était pas chez ce parent au moment des faits.

L’enfant quittant le territoire national sans être accompagné d’un titulaire de l’autorité parentale doit être mis d’une autorisation de sortie de territoire.

Le droit et devoir de surveillance est fonction de l’âge de l’enfant, de sa maturité et des mœurs. Le droit de surveillance permet aux parents de limiter ou d’interdire les relations de l’enfant avec des tiers. Il peut être passé outre l’interdiction des parents lorsqu’il en va de l’intérêt de l’enfant (il en va notamment ainsi pour les grands-parents).

Les parents doivent veiller à l’éducation scolaire de l’enfant. Les parents choisissent le mode éducatif parmi le cadre fixé par le législateur. Les parents assument les frais d’éducation de l’enfant.

Conformément aux dispositions de l’article 371-1 du Code Civil, l’autorité parentale implique que les parents prennent les décisions médicales concernant leur enfant en commun (il en va différemment pour actes dits usuels, c’est-à-dire des soins courants ou habituels). Le médecin pourra passer outre la volonté des parents si leur refus pourrait avoir des conséquences graves pour la santé du mineur. La possibilité de choix des soins de l’autorité parentale ne permet pas de soustraire aux vaccinations obligatoires.

L’enfant est impliqué dans ses décisions le concernant en fonction de son âge et de sa maturité.

En cas de difficulté, l’autorité parentale pourrait être retirée. Il s’agit d’une sanction prononcée par le Juge du fait de graves fautes commises par l’un des parents envers l’enfant. Cela pourrait être le cas en cas de crimes ou délits commis la personne de l’enfant ou de l’autre parent par le Juge pénal. Le retrait de l’autorité parentale peut également être prononcé par le Juge civil en cas de mise en danger de l’enfant ou de désintérêt des parents envers leur enfant ou encore lorsque l’enfant est témoin de pression, de violences à caractère physique ou psychologique exercé par l’un des parents sur l’autre parent. Le retrait est temporaire et le parent déchu peut solliciter après un an à compter du retrait, par voie de requête, la restitution de l’autorité parentale en cas de circonstance nouvelle et si l’enfant n’a pas été placé en vue de son adoption.

Un enfant pourrait être considéré comme délaissé lorsque ses parents n’ont pas entretenu avec lui des relations nécessaires à son éducation ou à son développement pendant l’année précédant l’introduction de la requête. La représentation par avocat est obligatoire.